Si le vulpin des champs a survécu à toutes les mesures de lutte, les épis apparaissent au-dessus des céréales quelques semaines avant la récolte. Mais attention : dans l’orge d’hiver en particulier, des plantes de vulpin des champs en fleurs et produisant des graines peuvent aussi passer inaperçues. Si un traitement herbicide a été effectué, la question se pose toujours : ces plantes survivantes sont-elles sélectionnées par l’herbicide utilisé et donc résistantes ou ces plantes ont-elles survécu à l’application de l’herbicide pour d’autres raisons ?

les motifs de suspicion et les symptômes qui parlent en faveur d’une résistance à l’herbicide utilisé :

  • L’application de l’herbicide a été exécutée de manière satisfaisante.
  • Les conditions météorologiques avant et après l’application étaient conformes aux recommandations d’utilisation.
  • Les stades de traitement des graminées se situaient dans le cadre des recommandations d’utilisation.
  • Les nids infestés sont plutôt ovales et effilochés, aucune ligne ou arête n’est visible.
  • L’effet sur les autres espèces, en particulier sur les dicotylédones, correspond au spectre d’action de l’herbicide et également aux expériences passées. Il y a donc, par exemple uniquement le vulpin des champs ou l’agrostide survivants.
  • Les voisins signalent des résistances dans leurs champs.
  • Par le passé, on n’a pratiquement pas observé de plantes survivantes.
  • Les problèmes n’apparaissent pas sur les surfaces traitées de manière identique.

Tout cela suggère que les plantes observées sont résistantes à l’herbicide utilisé. Nous savons, par nos propres observations et expériences, que dans environ ⅔ des cas suspects, la résistance au produit utilisé est confirmée ultérieurement par le test en serre.

Dois-je alors encore effectuer un test de résistance avec les graines des plantes survivantes ?

Même si les différentes observations de terrain laissent entrevoir une forte probabilité de résistance à l’herbicide utilisé, je ne peux pas en être certain. Seul le test en serre permet de déterminer les causes de la résistance, par exemple une résistance métabolique à différents degrés et dans différentes combinaisons avec des mutations ponctuelles. A cela s’ajoute le fait qu’en tant qu’agriculteur, on souhaite savoir quelles sont les autres alternatives disponibles et comment elles influenceront à l’avenir la conception de l’assolement. Ce n’est qu’avec les résultats d’un essai en serre qu’il sera possible de déterminer un large profil de résistance sur l’ensemble du spectre de toutes les options herbicides. En effet, s’il existe une résistance à un herbicide, cela ne signifie généralement pas qu’il en va de même pour tous les autres du même groupe de substances actives. Il existe de nombreux exemples où la résistance à Axial n’est pas nécessairement synonyme de résistance à d’autres produits, par exemple. Agil-S ou Focus-Ultra. Il est donc important de faire effectuer un test de résistance à temps afin d’avoir une vue d’ensemble de ses surfaces.

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